Jeff the Brotherhood (US) + The Wands (DK)

Il y a des gens de notre région lémanique, des gens plus chauds et aventuriers que d’autres prêts à monter à la capitale, à nager jusqu’à ce qui anime leurs nuits rock’n’roll depuis plus de dix ans, qui seraient prêts à commander chaque pressage des premiers albums de Jeff The Brotherhood. Groupe ancré dans le sol, planté dans la vase jusqu’aux genoux, ils sentent la route parcourue et la poussière Nashvillienne, ville qui les a vus sortir du lot. Les frères Jack et Jamin Orrall, en duo, (additionnés d’amis costaux sur scène) passent entre des mains solides comme celles de Dan Auerbach à la production, ou Warner (qui -ouf- les fourrera dehors aussi sec), mais restent soudés comme quand ils jouaient dans la rue. Blues Rock qui terrasse, puissance de géant. Beaux à voir, à entendre, à entreprendre, à connaître … La fraternité …quoi. Psyché articulé et reverb délétère, The Wands ouvrira comme il se doit la soirée. Hantés par Human Expression mais sans le low-fi, habités par les Seeds jusqu’à la racine de leurs êtres à cheveux longs, c’est à leur manière qu’ils réécrivent la petite histoire du rock pinkfloydien venu du Nord. Dans la gestuelle et dans le timbre sucré du chanteur se trouve une pêche mûre et prête à être croquer. Belle soirée d’automne où l'orange se mélangera au brun.