White Fence (US) + L'Eclair (CH)
Tim Presley a.k.a. White Fence sera enfin là. A Genève. Grande nouvelle pour notre chère programmatrice qui tente depuis belle lurette de le ramener. Alors Tim, qui a grandit dans l’ombre de son pote Ty Segall, a développé dans son grenier et à sa manière le son de ses 60’s de 2015. Proche de Love et des Byrds, son pop-folk ultra inspiré est une des plus agréable chose à se mettre sous nos dents de plexiglas. Petit prince au grand yeux, comme un Syd Barrett, le charme et la mélancolie s’éprouvent dans chaque détail de ces petits morceaux de feu. Aujourd’hui où la scène californienne tourne vers le nord, son jeune côté un peu ombragé laisse filtré un rayon, celui de la douce lueur du Soleil de nos 20 ans. Que se cache derrière le curieux sobriquet qu’est l’Eclair ? Le groove. Comme si Curtis Mayfield avait une extinction de voix et qu’il avait viré ses violons. Comme si Soul Train n’était plus une bizarrerie nostalgique de bobos mais bel et bien une évidence à prendre au pied de la lettre. Comme si Booker T & The MG’s venaient de l’Europe de l’est. L’Eclair est encore plus obscur que la B.O. d’un film des 70s jamais sorti, et se compose de Space Krum à la batterie Luciano LaBruxelle aux percussions, Cobra à la basse wah wah, Monsieur Chine aux claviers wah wah et le colonel Gengis Love à la guitare wah wah. L’Eclair revendique le Game et les gangs, ainsi qu‘un kraut-exo-soul-brutal-funk-turkish-groove garanti 100% sans costards.