Pow! (USA)
Hellshovel (CA)
C'est reparti ! C'est les dix ans. On vous le redira toute l'année. Dix, depuis le premier concert proposé par la programmatrice qui, depuis, a tissé une toile de groupes et de contacts à faire flipper la NSA. Et c'est pas peu fière qu'elle démarre la saison, une saison dédiée en partie aux gens du beau sexe, sous-représentés dans ce monde. Et c'est avec des petits nouveaux que ça démarre : POW! Flexibles et 80's, ils sont chanceux d'avoir signé sur Caste Face Record (label de John Dwyer -Thee Oh Sees-). Bruyants et habités, ils ont encore du lait derrière les oreilles, mais déjà les doigts sales : POW! fait son chemin sans allumer le soleil. Musique nocturno-punk, batterie, guitare et orgues vintages, ongles craquelés et vernis gris ombragé, ils incarnent peut-être le futur d'un monde dévasté que les âmes cybernétiques traverseront sur leur tempo acide. Puis, ce sera nos copains d'Hell Shovel. Purs produits de l'underground, à tel point qu'on se demande s'ils n'ont pas été élevés par des troglodytes, les Pelleteurs de l'Enfer, comme de jeunes diables, nous avaient arraché des larmes dérangeantes il y a trois ans. Leur drôle d'univers médievalo-baroque et leur allure qui trahit leur vie de patachons nous avaient enveloppés d'un drap humide et chaud. Leurs têtes qui restent en mémoire et un rock'n'roll psyché maladroitement puissant font de ce groupe un machin unique. Avec leurs paroles rosées et leurs pochettes ornées de cavaliers africains et de faucheuses qui dansent, ce petit bijou berlino-canadien que sont les Hell Shovel replaceront pour un soir le centre du monde incandescent sur les planches de l'Ecurie... après avoir annulé leur tournée de printemps car l'un deux était tout simplement en prison.